Un après-midi en jonque
Pour l’expat de longue date comme pour le nouvel arrivant, il y a un plaisir du weekend qui ne se refuse pas quand on vit à Hong Kong : un après-midi en jonque. J’étais à Hong Kong depuis moins d’un mois. Des Français, amis d’amis, avaient prévu une balade sur la mer de Chine pour fuir l’air étouffant de la ville et profiter des embruns.
« J’ai passé l’après-midi sur une jonque, dans la mer de Chine ». Cela ne fait peut-être plus d’effet aux expats de longue date qui ont eu le temps de s’y habituer. Mais pour les nouveaux arrivants, ça en jette. Sans compter que, prononcés d’un ton nonchalant, ces quelques mots ne manqueront pas d’impressionner la famille et les amis restés en France. Effet garanti.
Départ en fin de mâtinée sur une jonque, de préférence de style traditionnel. Après une heure, environ, de navigation, on a choisi une petite crique, au bout de laquelle une plage de sable blanc nous promettait quelques heures de farniente. L’après-midi a été celui de choix cornéliens : lire sur le bateau, faire quelques longueurs dans l’océan ou s’assoupir sur la plage et profiter du soleil ? Le retour est une occasion de découvrir Hong Kong sous un autre angle. C’est le moment de sortir l’appareil photo pour immortaliser le soleil couchant qui enflamme la skyline hongkongaise.
Deux conseils, si jamais vous décidez de tester la balade : pour votre tranquillité d’esprit, ne prenez pas trop à coeur le panneau « beware of sharks » (« attention aux requins »). Le mieux est encore de l’ignorer. La dernière attaque remonte à longtemps, paraît-il. Dans ces moments-là, mieux vaut croire l’information la plus rassurante que l’on vous donnera.
Ensuite, ne pas oublier la crème solaire. J’avais oublié la mienne et j’en suis revenue avec un coup de soleil magistral. Il faut savoir une chose : à Hong Kong, le soleil est sous stéroïdes ! Quand il tape, il ne fait pas semblant. Résultat, le plus beau coup de soleil de ma carrière de visage pâle. La génétique ne m’aide pas : j’ai pris les cheveux noirs de mon Méditerranéen de père et la peau blanche de ma Néerlandaise de mère. Pour faire face au soleil, ce n’est pas une combinaison très efficace. D’ailleurs, c’était plus une brûlure qu’un coup de soleil : j’avais des cloques sur le nez, les lèvres à vif, la peau qui irradiait la chaleur. J’ai dû demandé à mes parents de m’envoyer, en urgence, un grand pot de Biafine, crème miraculeuse qui, ô désespoir, n’existe pas à Hong Kong. Pendant dix jours, les gens me défiguraient dans le métro. En terme de couleur, je rivalisais avec le homard cuit à point.
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