Tokyo

18 juin 2017
Tokyo est un tourbillon. Plus que les autres villes que nous avons visitées, Tokyo est un concentré du Japon : des temples, des buildings, des marchés artisanaux, des néons lumineux, des vélos et des métros.

Dès notre arrivée à Tokyo, j’ai l’impression de prendre une nouvelle gifle. Nous sommes pourtant au Japon depuis deux semaines et nous avons visité des villes. Nous ne devrions pas êtres surprises ! Pourtant, rien ne nous préparait à Tokyo, à la fois tentaculaire et simple, vibrante et calme.

Parmi les clichés que l’on lit souvent sur le Japon, il y a le fameux « entre tradition et modernité ». Dès qu’on met les pieds à Tokyo, on voit tout de suite que le cliché est complètement vrai. En Europe, nous sommes si fiers de nos cultures, de nos traditions… et pourtant, nous vivons des vies à 100% dans le 21e siècle. La grande partie de nos traditions reste confinée dans les musées et dans les livres d’histoire. On passe devant les monuments sans plus s’émerveiller. Au Japon, il n’est pas surprenant de croiser une geisha dans un bar ou de découvrir un temple shintoïste entre deux bâtiments modernes.

Là encore, nous choisissons une auberge de jeunesse. Nous sommes trois, nous prenons une chambre privée. J’ai rarement aussi bien dormi que sur ces futons !

Ensuite, nous nous baladons. Avec, dans la tête, les mots de Marguerite Yourcenar dans Le Tour de la prison.

« Il ne s’agit pas d’une ville, mais d’une grappe de villes. Dès Yokohama, qui n’est plus qu’un faubourg portuaire, se déroule l’inhumain décor de ponts et d’autoroutes bordées de murs aveugle ou vitreux. »

Ne vous imaginez pas que Yourcenar se prend d’amour pour l’ancienne Edo, le vieux nom de Tokyo. Elle s’attache plutôt à décrire une ville-pieuvre, dont les tentacules étouffent doucement, mais sûrement, ses habitants. Sa description est glaçante, mais c’est un aspect de la société japonaise qu’il serait dommage d’ignorer. D’ailleurs, sauf dans le sanctuaire Meiji-jigu, j’ai souvent eu à Tokyo cette impression d’être entassés, les uns sur les autres, comprimés. Même si la ville est très étendue, l’agglomération regroupe plus de 37 millions d’habitants ! Plus du quart de la population japonaise vit sur ces petits 2% du territoire.

Je vais faire une petite digression pendant quelques lignes.

On s’étonne parfois du fait que j’adore voyager seule. J’ai fait la majorité de mes voyages en solo. Même Venise, qui est pourtant une ville réservée aux amoureux ! Rien ne me remplit plus de joie que de déambuler en totale autonomie, au rythme dont j’ai envie, de changer le programme huit fois si ça me chante ou même de ne pas avoir de programme du tout.

Ce voyage au Japon, je l’ai fait avec l’une de mes plus proches amies. Après deux semaines sans un moment de solitude, j’ai donc eu besoin de découvrir Tokyo par moi-même. Plusieurs fois, chacun est donc parti de son côté, avant de se retrouver une ou deux heures plus tard.

Résultat, je n’ai pas visité Tokyo avec une check list touristique, barrant les monuments au fur et à mesure. D’ailleurs, Tokyo est une ville qui invite à la déambulation. C’est pour cela que je ne vous parlerai que de quelques points touristiques dans cet article, car je n’en ai finalement pas vu beaucoup.

Côté temple et sanctuaires, j’en ai beaucoup aimé deux.

Temple Zojo-ji. C’est la meilleure image du mariage des époques que l’on peut trouver à Tokyo. Derrière le temple, construit à la fin du XIVe siècle, on aperçoit la tour de Tokyo, dont la silhouette ne pourrait pas être plus moderne. J’ai visité ce temple seule et j’ai eu la chance, en entrant, d’assister à une cérémonie. Cela ressemblait un peu à des fiançailles : un homme et une femme, d’une trentaine d’années, face à un moine, et les quatre parents un peu en retrait. Leurs habits et la manière dont ils se tenaient leur donnait l’air d’une famille bourgeoise. Et puis, les moines ont chanté. Je me souviens encore des vibrations qui parcouraient le temple.

Sanctuaire Meiji-jingu. Il est relativement récent, vu que sa construction a été achevée en 1920. Pourtant, le Meiji-jingu est l’un des sanctuaires les plus connus de Tokyo. Au beau milieu d’un parc, il faut quitter la ville et marcher quelques minutes au milieu de la verdure avant de trouver les bâtiments. C’est une vraie coupure par rapport à l’asphalte de la ville ! Le parc compte plus de cent milles arbres, envoyés par les habitants de tout l’archipel, en mémoire de l’Empereur qui a donné son nom au sanctuaire, Meiji. Je rêverai d’y retourner en hiver, car les images du Meiji-jingu sous la neige que l’on peut trouver sur Internet me font rêver !

National Art Center. Cela peut paraitre surprenant, mais j’avais très envie de découvrir l’intérieur de ce bâtiment ! C’est aussi un coin sympa pour s’arrêter et prendre une tasse de thé ou de café.

Observatoire de la mairie de Tokyo. Dans le quartier de Shinjuku, cet observatoire a le double avantage d’offrir un point de vue magnifique sur la ville et d’être gratuit (et à la fin de notre voyage, cet aspect-là commençait à compter !)

Le marché aux poissons de Tsujiki. Comme pour le temple de Sanzen-in à côté de Kyoto, je vous réserve un article entier pour le marché aux poissons, le plus vaste du monde. C’est un endroit complètement étourdissant ! Je vous montre juste une photo, pour vous donner envie… L’article complet, ce sera dimanche prochain !

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