Hong Kong. J’ai rêvé de ces deux syllabes pendant des mois et des mois. Et finalement, il y a trois ans, j’y ai vécu trois mois. Juste au-dessus, vous trouverez les premières photos que j’ai faites en arrivant, quand j’étais tellement abrutie par la fatigue, le décalage horaire et les 11h d’avion que j’errais dans les rues à la recherche du sommeil.
C’était il y a trois ans. Pour terminer mes études, je devais faire un stage. Plutôt que de rester en France, j’ai cherché en Asie. Après tout, les études, c’est vraiment le meilleur moment pour voyager. Problème, je ne parle qu’anglais et allemand. Hong Kong est l’un des rares territoires asiatiques où l’anglais suffit pour vivre et travailler. Le choix était donc évident !
Hong Kong se mérite : onze à douze heures d’avion au minimum. J’avais préparé mon voyage suffisamment tôt, j’ai eu accès à des prix corrects, donc j’ai pu prendre un billet sans escale (astuce : les sites marchands repèrent votre ordinateur quand vous faites une recherche de billets d’avion et vous propose souvent des prix plus importants dès la deuxième recherche, donc n’hésitez pas à changer de machines, par exemple faire ses recherches sur l’ordinateur du travail ou d’un ami, ou sur un smartphone et l’achat sur le vôtre).
Douze heures dans un avion, c’est quand même très très long. Je fais toujours la même chose quand j’ai plus de cinq heures de vol. Je suis habillée correctement, c’est quand même mieux pour déambuler dans les rues et les aéroports. Mais je garde une tenue style jogging dans le sac que j’emmène en cabine. Dès que l’on décolle, je me change dans les toilettes et vice-versa avant l’atterrissage. On est plus à l’aise pendant le voyage et on sent moins la transpiration à l’arrivée !
Quand je suis arrivée à Hong Kong, j’étais quand même épuisée. Je n’avais pas dormi la journée précédente, ni dans l’avion et en débarquant, c’était le matin. Donc inutile de se coucher et il y avait des milliers de choses à faire. Autant dire que j’étais un zombie.
Bienvenue dans un autre monde
À peine arrivée, la gifle. On ne peut pas y échapper. Hong Kong est un autre monde. C’est grand, la lumière n’est pas la même, l’air est différent. Température : 27°. Taux d’humidité : 90%. Autant dire que les 27° en paraissaient 35. C’est suffocant, mais arriver en avril était un bon plan : il ne fait pas encore trop chaud. Juste assez pour être mal à l’aise, mais c’est supportable. Les températures ont augmenté jusqu’à atteindre du très, très chaud en juin-juillet. Sauf que je m’étais adaptée aussi. À l’exception de quelques journées particulièrement chaude, j’ai toujours ‘vécu’ la chaleur et l’humidité de la même manière, un peu inconfortable mais supportable. Si j’étais arrivée directement pendant l’été, j’aurais cuit immédiatement !
Première tâche, à la sortie de l’avion : récupérer mon appartement. Une société s’occupe de louer des appartements en colocation. Il suffit de taper « location hong kong » dans google pour trouver l’une de leurs annonces. Vraiment. Toutes les annonces auxquelles j’ai répondu… je suis tombée sur eux ! Le prix était correct, à peu près équivalent à mon loyer toulousain. Il faut le savoir, Hong Kong est l’une des villes les plus chères du monde en termes de loyers ! Ce qui ne veut pas dire qu’on ne trouve pas de logements à bons prix. Je payais environ 400 euros par mois pour une chambre dans une coloc, ce qui est cher pour un budget d’étudiante, mais pas plus qu’en France (et largement en dessous des prix dans certaines villes).
Imaginez : je n’étais pas encore une voyageuse très aguerrie et je partais pour trois mois. J’avais quatre ou cinq sacs, pour un total de 25 à 30 kg, à trimballer dans le métro sans savoir vraiment où j’allais. Inutile de dire que je ne passais pas inaperçue. Tout ça pour arriver dans un appartement dans un coin reculé de la ville, sans wifi (le prix du coup de fil aux parents depuis le portable pour les rassurer, je m’en souviens encore), dans une chambre à peine plus grande qu’un placard. Pas question de passer trois mois dans un cagibi, j’ai déménagé très peu de temps après dans un petit appartement à Central, le quartier central de Hong Kong (il porte bien son nom), là encore dans une coloc.
Ensuite, il fallait faire tout le reste : récupérer une carte téléphone (très simple : acheter une carte SIM rechargeable dans un 7/11, des supérettes ouvertes de 7h du matin à 11h du soir), rencontrer mes employeurs, commencer mon stage… Tout ça en l’espace de 72h.
Central porte bien son nom, c’est le quartier où tout se passe : le business, le shopping, la restauration, l’hôtellerie, les bars, les touristes, les locaux… Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre du décalage horaire et j’étais tellement excitée d’être à Hong Kong que je ne voulais pas rester enfermée dans l’appartement. Je suis montée dans les vieux tramways qui donnent l’impression de sortir d’un film des années 60 et je me suis laissée portée à travers la ville. Hong Kong est une île dont l’essentiel est occupé par le mont Victoria. Ce n’est pas si grand et on peut traverser l’essentiel de la ville en tram en moins d’une heure. Je me suis donc perchée au premier étage du tram et j’ai regardé, je suis descendue de temps en temps pour prendre en photo ce qui m’intriguait.
C’est l’un des moyens les plus agréables pour découvrir la ville : le tram ne coûte quasiment rien, il va lentement et il passe dans plusieurs quartiers. Lorsque l’on arrive, c’est une solution économique et dépaysante pour se faire une première idée de ce qu’on veut voir à Hong Kong.
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