Les touristes prennent rarement le temps de visiter Hokkaido, la grande île du nord. Pourtant, c’est une toute autre image du Japon que l’on découvre à Hokkaido et nous n’avons pas regretté d’y consacrer une semaine entière.
Quelle mouche nous a donc piqué ? Aujourd’hui, impossible de me souvenir pourquoi, alors que nous préparions ce voyage au Japon, nous avons décidé de passer une semaine entière à Hokkaido. Pour ma défense, ce voyage date de 2013 et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que je me suis enfin décidée à excaver mes photos et à rédiger ces articles pour le blog.
Sauf que, du coup, une partie de mes souvenirs s’est envolée. Alors pourquoi avons-nous décidé de consacrer sept jours entier à Hokkaido ? Mystère. J’ai sans doute vu de belles photos et j’ai cassé les pieds à l’amie avec laquelle je partais pour qu’elle accepte cette étape. Comme elle aime la montagne, ça n’a pas été difficile.
Parce que la montagne, ça ne manque pas, à Hokkaido !
Étape 1 : Sounkyo
À peine arrivées à Sapporo, la capitale de l’île, nous louons une voiture. Direction : Sounkyo, une minuscule bourgade au centre de l’île. Pourquoi Sounkyo ? Aucune idée, je ne m’en souviens pas ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’était une super idée !
Nous logeons dans une auberge de jeunesse. En règle générale, je ne suis pas très fan des hostels. Sans être particulièrement exigeante, j’aime bien dormir sur des matelas correct (sinon, bonjour les problèmes de dos), qui ne font pas couic-couic à chaque fois que je bouge un orteil. Je ne suis pas non plus particulièrement fan des berceuses à base de ronflement, ni des odeurs de pieds en guise de réveil.
Sauf qu’au Japon, les auberges de jeunesses n’ont rien à voir avec ce dont on a l’habitude en Europe ! Voyez plutôt.
C’est propre. Ça sent bon. Les lits sont confortables (à condition de supporter les futons). Il y a des petits rideaux pour avoir un peu d’intimité (un peu, hein, c’est pas le Hilton non plus). Cerise sur le gâteau : on est quasi seules dans l’auberge et le gérant a eu la gentillesse de nous laisser un « dortoir » pour nous toute seule et d’installer l’autre groupe de touristes dans une autre pièce. Et la salle de bain, avec le bain à la Japonaise, me fait pousser des petits cris de souris excitée devant un morceau de gruyère.
A partir de Soukyo, on va beaucoup se balader, sans but précis. De la montagne, de la montagne, de la montagne. Au début du mois de mai, les neiges n’ont pas encore fondu et les randonnées un peu sportives qu’on avaient prévues ne sont pas accessibles sans matériel sophistiqué. Alors on roule et on s’arrête quand on a envie. On avance sur des chemins sans savoir ce que l’on va découvrir. On s’arrête au bord de la route pour profiter du panorama. On fait des rencontres de vie sauvage. On se rend dans les bains de l’hôtel de luxe à côté de notre auberge de jeunesse.
Quand je repense à ces quelques jours, le mot qui me vient immédiatement à l’esprit c’est : liberté. Le bonheur total.
Étape 2 : Furano
Dès notre arrivée à Furano, on change tout de suite de décor. Les montagnes sont toujours là et nous ferons d’ailleurs une ascension dont mes mollets se souviendront longtemps, très longtemps. C’est la première fois de ma vie que j’ai cru que j’allais cesser d’avancer !
Furano est très différent de Sounkyo, tout simplement parce que c’est touristique. La ville et ses alentours sont connus et appréciés pour ses champs de fleurs de toutes les couleurs en été, en particulier la lavande, et pour ses pistes de ski en hiver. Au printemps, c’est franchement moins sympa : il fait encore frais et les fleurs ne sont pas encore sorties.
Nous allons quand même trouver des bains sur une source naturelle, les fameux onsen, dont l’eau est non seulement pleine de souffre, mais surtout à une température de plus de 45° ! C’est tellement chaud que nous ne pouvions passer plus de quelques minutes immergées jusqu’au cou. Sans pudeur, dans le bassin réservé aux femmes, nous étions donc immergées jusqu’à la taille, seins nus, face à une montagne enneigé. D’ailleurs, je vous reparlerai du Japon et du rapport au corps, à l’hygiène, aux bains publics. Je trouve que les Asiatiques (parce que ça vaut aussi pour Hong Kong et pour la Corée, seuls autres pays asiatiques que j’ai visité) ont un rapport à la nudité bien plus sains que les Occidentaux !
Étape 3 : Sapporo
Là, les routes se séparent. Caroline, ma copine de fac, rentre à Kyoto où elle doit reprendre le travail. Pour Sandrine et moi, les vacances continuent. Nous passerons deux nuits à Sapporo.
En soit, la ville n’est pas spécialement intéressante. Nous nous sommes baladées un peu partout et il n’y a pas de points d’intérêts très marquants. Par contre, Sapporo m’a donné l’impression d’être très agréable à vivre. Si je devais un jour tout plaquer pour vivre au Japon, je pense que je préfèrerais Sapporo à Tokyo ou à Kyoto !
Nous avons quand même eu beaucoup de chance : nous sommes tombées, par hasard, en plein festival à Sapporo. Partout dans la ville, des groupes de Japonais entamaient des chorégraphies incroyables, très acrobatiques, avec des grands drapeaux ! Nous avons passé l’après-midi entière à observer les danseurs !
Si vous ne passez que dix jours au Japon, Hokkaido n’est pas un must-see. Il faut y accéder en train ou en avion, ce qui est quand même un sacré budget et il faut minimum 4-5 jours pour rentabiliser le déplacement. En dix jours, autant se concentrer sur Kyoto et Tokyo, c’est bien assez.
En revanche, si vous voulez partir pour trois semaines, voire plus, je vous conseille de réserver au moins cinq jours à Hokkaido. C’est un Japon qu’on ne voit pas si souvent que ça dans les guides touristiques et qui présente un autre visage, loin des temples de Kyoto et de la frénésie urbaine de Tokyo.
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