Bon plan stage : Le Petit Journal

14 juin 2015

Reportage à Macao, l’occasion de découvrir l’île !

Travailler à Johannesburg, Buenos Aires, Bangkok, Hong Kong, Istanbul, Sidney ou Dubaï, c’est possible ! Trouver un stage à l’étranger n’est pas toujours facile. Pour les étudiants en journalisme ou tout simplement ceux qui aiment écrire, voici un très bon plan : Le Petit Journal. Rien à voir avec Canal+ ! Le Petit Journal est un webzine qui existe dans 47 villes dans le monde et qui fonctionne beaucoup avec des stagiaires. Pour avoir  une expérience à l’étranger, découvrir réellement un pays et rencontrer les habitants, c’est un très bon plan !

Le Petit Journal, c’est quoi ?

Tout a commencé il y a une douzaine d’années, si mes souvenirs sont bons. Un journaliste, installé au Mexique, réalise qu’il n’existe pas de journal pour la communauté d’expatriés français du Mexique. Un journal écrit en français qui suit l’actualité mexicaine, avec un prisme français. Il décide d’en créer un, sur internet. Bingo ! Les expats ont adoré, Le Petit Journal est né. Et il a essaimé !

Aujourd’hui, il existe une cinquantaine d’éditions, sur tous les continents. Chaque Petit Journal est partagé entre l’actu locale (produite par les responsables locaux du journal, mais aussi les stagiaires) et l’actu nationale, voire internationale (produite par une rédaction parisienne). Je connais des étudiants qui sont partis à Berlin, au Chili, au Mexique… Et je suis partie à Hong Kong pendant trois mois !

110414 - 001La vue depuis mon nouveau « chez moi » hongkongais ! Enfin, le premier !

Le job

Écrire des articles. Souvent, l’équipe qui gère Le Petit Journal local se limite à une ou deux personnes. Dans mon cas, ils étaient deux et aucun n’était journaliste de formation ni d’expérience. Tout ce qui était articles, interview, reportages… c’était pour moi !

Mais comme dans toutes les petites structures, tout le monde met la main à la pâte et ne se limite pas à une seule tâche. J’avais aussi de petites fonctions de commerciales. L’idée était de faire connaître le journal auprès de tout établissement intéressé par une clientèle française (principalement les restaurants, les épiceries… et Hong Kong est une belle destination pour les plaisirs de la bouche, je vous parlerai bientôt des dimsums !). Ensuite, mes responsables se chargeaient des contrats de publicité et des partenariats. 95% de mon temps était consacré à du travail de journaliste.

Les points positifs

L’étranger ! Ça, c’est le plus évident : vous vivez dans un autre pays et en tant que journaliste, vous avez accès à plein de choses. J’ai rencontré Guillaume Musso. J’ai eu accès aux rouages du port de Hong Kong (l’un des plus importants du monde ! Ça ne fait pas rêver, dit comme ça, mais c’était passionnant !). J’ai fait un reportage à Macao. J’ai découvert Hong Kong comme je n’aurais jamais pu le faire en tant que simple touriste.

Voyager. Si vous vous organisez bien, vous pourrez en profiter pour explorer la région où vous vous trouvez. L’avantage de travailler depuis chez soi, c’est que du moment que le boulot est fait, vous pouvez organiser votre semaine comme vous le souhaitez. J’ai pris le parti de m’accorder de longs weekends pour visiter Hong Kong. Et à la fin de mon stage, j’ai passé trois semaines en Corée du Sud (ça aussi, je vous en parlerai).

C’est une expérience très formatrice. Et ce n’est pas qu’une formule. Sur un CV, ça vaut quelque chose : tu te retrouves quasiment seul, dans un pays inconnu, dans une langue que tu ne maîtrises pas. Si tu y arrives, ça prouvera que tu es capable de t’adapter à tout environnement de travail, que tu es autonome, que tu apprends vite, que tu es débrouillard et que tu n’as pas peur de travailler et de t’impliquer. Professionnellement, ce n’est pas là que tu construits ton réseau, mais on y gagne de vraies qualités.

Même si vous êtes débutant, on vous acceptera. Je n’avais quasiment aucune expérience, juste l’envie de faire du journalisme. J’ai pu faire mes armes, ce n’est pas un stage café-photocopie (ou alors le café est pour moi !), vous êtes là pour bosser et apprendre !

DSC_0059À peine arrivée à Hong Kong, premier reportage : découverte du port, l’un des plus importants de la planète !

Les points négatifs

Petite structure dit souvent… petits moyens. Il faudra avoir des économies, parce que Le Petit Journal ne paye pas ses stagiaires. Pour dire les choses concrètement, je suis revenue avec le compte bancaire sérieusement dans le rouge. Même s’il est possible de vivre correctement avec peu à Hong Kong.

Il faut parler la langue ! Au moins un peu. À Hong Kong, on peut se débrouiller avec l’anglais, mais c’est l’une des seules destinations asiatiques où c’est possible. Pour l’Europe et l’Amérique du Sud, il faut avoir au moins quelques notions. Une amie a fait son stage dans Le Petit Journal de Berlin : l’une de ses tâches quotidiennes, c’était la lecture des journaux, pour trouver les sujets qui pouvaient intéresser les Français installés à Berlin. Sans parler allemand, c’est compliqué ! Mais c’est aussi l’un des points positifs : c’est un stage qui permet d’améliorer son niveau en langue (à condition de ne pas rester que dans la communauté des expats français !)

Vous risquez d’être très seuls. Le Petit Journal a rarement ses propres locaux. Dans mon cas, nous avions une réunion hebdomadaire chez l’un des responsables, dans son salon, mais sinon nous ne nous voyions quasiment pas. Je travaillais depuis chez moi (ou depuis le coffee shot qui faisait l’angle de ma rue) et nous échangions via email. C’est un peu solitaire.

Alors, c’est pour moi Le Petit Journal ?

Oui ! Même si vous êtes timide, même si vous parlez mal la langue… Je suis partie à Hong Kong en baragouinant à peine quelques mots d’anglais (merci les professeurs perpétuellement absents et jamais remplacés…). J’ai trouvé une colocation avec deux Américains, j’ai parlé avec les Hongkongais… et mon anglais s’est amélioré. Mieux : je me suis décoincée. Maintenant, même si mon niveau est loin d’être parfait, je ne suis plus inhibée quand il faut parler anglais.

Deuxième obstacle : j’étais très très timide. Du genre, appeler un inconnu au téléphone me donnait des palpitations, j’écrivais sur un morceau de papier ce que je devais dire et parfois, je reposais le téléphone avant d’avoir composé tout le numéro. Ça vous donne une idée de l’ampleur des dégâts. Aujourd’hui, appeler de parfaits inconnus ne me fait ni chaud ni froid. Un stage au Petit Journal force à sortir de ses habitudes, à tester ses limites… Et on finit par se rendre compte qu’on est capable de plus que ce que l’on croit !

Enfin, ce sera le moyen de savoir si vivre à l’étranger est fait pour vous. Ces trois mois m’ont permis de réaliser que je voulais passer une partie de ma vie professionnelle en expatriation.

110603 - 029Découverte de Macao, le soir, après une journée avec mes patrons pour du travail !

Les photos de Hong Kong | Les articles sur Hong Kong

2 Comments

  • Reply Séphora S. 15 janvier 2016 at 23:06

    Bonjour,
    Ton expérience au Petit Journal a l’air absolument passionnante et m’a donné des idées pour mon stage de fin d’année !
    Je me demandais, as-tu envoyé une candidature spontanée au bureau de Hong-Kong ou es-tu passé par un intermédiaire ?
    Merci d’avance pour ta réponse mais aussi pour ce bel article.

    • Reply Lisa 17 janvier 2016 at 13:17

      Je suis ravie que ça ait pu te donner des idées ! J’ai envoyé un mail, de manière spontanée oui. Autant que je sache, sauf peut-être pour la rédaction parisienne, qui est plus structurée, plus professionnelle, le Petit journal publie très peu d’offres de stages. Donc le plus simple, c’est encore de te faire connaître directement ! Bon courage et tiens moi au courant si jamais tu pars, ça m’intéresse 🙂

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