Je vous vois venir, avec vos gros sabots : « Un weekend dans le Cantal ? Non, mais elle est sérieuse ? Elle n’a rien trouvé d’encore moins intéressant ? » Premièrement, je vous prépare un article sur la Corrèze. Encore moins sexy. Le pire que je pourrais faire, serait vous proposer un article « une semaine à Laval » (et encore… avec le bon guide, je suis sûre qu’on peut s’éclater à Laval, mais je m’égare). Deuxièmement, le Cantal est génial. Vraiment. Bien sûr, ça ne conviendra pas à tout le monde. Si votre weekend idéal, c’est Londres, Berlin ou New York… bref, l’une des capitales du monde, le Cantal risque de ne pas répondre à vos attentes. En revanche, si le béton n’est pas indispensable à votre bonheur, si vous aimez la nature et le calme et que c’est justement ce que vous cherchez pour l’un des rares longs weekends de 2016, alors lisez jusqu’au bout !
J’ai passé plus d’un an dans le Cantal. Et pourtant, je n’ai pas visité la moitié de ce que j’aurais souhaité. Juste pour vous donner une petite idée de la richesse des activités que l’on peut pratiquer dans le Cantal, voici une vidéo commandée par l’office de tourisme du Cantal. À chaque fois que je la vois, j’ai envie de reprendre la route, direction Aurillac.
Que faire dans le Cantal ? Voici quelques idées de visites.
Le Puy Mary
Seulement au printemps et en été, car l’accès est fermé dès les premières neiges. Le Puy Mary est l’un des volcans d’Auvergne, il culmine à plus de 1700 m d’altitude. Depuis Aurillac, il faut compter une bonne heure de route pour atteindre le site, mais les dernières 20-25 minutes sont tellement grandioses, que ça fait déjà partie de la balade. Il faut rouler sur une minuscule route où deux voitures peuvent tout juste se croiser. On a un point de vue splendide sur toute la vallée, on serpente à flanc des volcans…
Il y a un parking au pied du Puy. Il faut monter à pied, bien sûr, pour atteindre le sommet. Une fois là-haut, vous avez non seulement une vue magnifique qui vous mettra à coup sûr un sourire sur les lèvres, mais vous avez aussi le choix ! Profiter du moment avant de redescendre vers le parking ou suivre le petit chemin qui fait la crête des volcans. Dans les deux cas, je vous garantis une excellente journée.
Tournemire et Salers
Les deux villages ont le label « plus beaux villages de France ». Tous les deux sont adorables et tous les deux font la part belle aux piétons. Les mairies ont eu la bonne idée d’installer des parkings près des centres. Vous laissez votre voiture et vous déambulez dans les ruelles pavées, qui font la part belle à de la grosse pierre. Je ne les différencie pas vraiment parce que les deux sont tout aussi agréables.
À Salers (pour info : on ne prononce pas le « s » à la fin ! Que l’on parle du village, de la vache, du fromage… le « s » final est muet), jetez un oeil à l’église, très jolie et laissez vos pas vous menez sur la place principale. Plusieurs petits restaurants y installent leurs terrasses.
A Tournemire, perdez-vous dans le village, prenez les toutes petites ruelles qui grimpent et qui descendent. Le Château d’Anjony, ouvert au public, est toujours habité par la même famille depuis le XVe siècle. Vous croiserez peut-être les châtelains, dont les habitants de Tournemire sont très fiers et qui ne se départissent jamais de cet air un peu hautain de petite noblesse de village. Ce sont d’ailleurs eux qui ont donné leur nom à la commune.
À noter : une randonnée très sympa part du centre du bourg. Quand vous vous trouvez sur la place de l’église et qu’elle se trouve dans votre dos, vous faites face à un joli panorama. Approchez-vous du rebord en pierre, entre deux maisons. Sur votre gauche, vous verrez un chemin qui descend. Suivez-le. Vous tomberez sur la route par laquelle vous êtes arrivé (si vous avez conduit depuis Aurillac). Prenez à droite et au bout de quelques minutes de marches, alors que la route principale fait un coude vers la droite, pour repartir vers Aurillac, continuez tout droit. Un panneau vous indique une église et à partir de là, le parcours est à peu près balisé.
Pour l’anecdote : je me suis fait courser par un troupeau de vaches au cours de cette balade ! J’ai pris le mauvais chemin et je me suis retrouvé au milieu d’un troupeau de jeunes vaches. Heureusement, pas des Salers, car elles ont de sacrées cornes et je pense que je me serai évanoui instantanément en cas de face-à-face avec une Salers ! J’ai fait demi-tour, les vaches m’ont suivi. J’ai accéléré le pas, elles aussi. Grosse erreur de ma part : sous le coup de la peur, j’ai commencé à courir… et les vaches ont suivi ! Mine de rien, ça cavale bien, une vache ! Fin de l’histoire : je me suis planquée derrière un arbre (oui, un arbre… on est stupide quand on panique) et le paysan qui avait assisté à la scène a rappelé ses bêtes, probablement en se disant que, décidément, les citadins étaient de sacrés crétins !
Petit Plus : depuis deux-trois ans, le Cantal s’est lancé dans le concept des Greeters. Des locaux prennent sur leur temps libre pour vous faire découvrir leur village. J’ai rencontré l’un des premiers, à Tournemire. Si vous avez au moins une demi-journée à consacrer au village, je vous conseille très, très fortement de contacter René Tible. Sa gentillesse n’est excédée que par sa culture, notamment locale. Il vous parlera des auteurs locaux, des traditions, de l’histoire de Tournemire. Ce village reste un de mes meilleurs souvenirs du Cantal, grâce à René Tible.
Les Châteaux
Près d’Aurillac, si la météo ne joue pas en votre faveur, vous pouvez vous réfugier dans le château de Pesteil sur la commune de Polminhac. Son heure de gloire, c’était en 1942 : le château a servi de décor pour le film L’Éternel Retour avec Jean Marais.
Pesteils est perché à 750 m de hauteur, il domine toute la vallée de la Cère. Le parc est très joli et l’intérieur a été restauré, les meubles, les tapisseries et les peintures donnent une petite idée de la vie au XVIe siècle. J’ai beaucoup apprécié.
Un peu plus confidentiel et beaucoup plus loin d’Aurillac : Les Ternes, du nom de la commune. Allez-y si vous avez prévu un tour par Saint-Flour, car c’est plus d’une heure de route depuis Aurillac. Le château est assez peu connu, dans le sens où ce n’est pas lui qu’on vous mentionnera en premiers quand vous êtes dans le Cantal.
Quand je l’ai visité, avec une amie, nous étions complètement seules avec la guide, qui a pu prendre le temps de nous emmener de pièce et pièce. Nous avions la bâtisse entière à notre disposition.
Le festival de théâtre de rue
Je ne vais pas m’étendre à ce propos, car j’ai déjà fait des articles sur le festival 2014 et sur le festival 2015. Ils vous donneront des idées précises de ce qu’est le festival international de théâtre de rue d’Aurillac. Mais je voulais quand même le mentionner dans cet article : si vous avez l’occasion de passer dans le Cantal au moment du festival, ne le loupez surtout pas. C’est LE moment que tous les Aurillacois attendent tout au long de l’année (ou redoutent, s’ils détestent le bruit et la foule). Des centaines de troupes, une programmation officielle parfois pointue, des spectacles de rues originaux, une bonne ambiance… Ça vaut le coup d’y aller au moins une fois dans sa vie.
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4 Comments
Un chouette week-end comme on les aime tant…Et la nature ne manque pas d’intérêt.
La nature est le gros point fort du Cantal ! D’ailleurs, l’agence du tourisme du département l’a bien compris, ils mettent en avant l’aspect « plein air » pour attirer les gens… et ils ont bien raison 🙂
Super article qui donne envie de s’évader 🙂
C’est le bon endroit pour ça 😉